L’évolution des déchets résiduels : un indicateur socle de l’économie circulaire

15.12.2022

- Par RARE

Y-a-t’il toujours moins de déchets résiduels ? Le point sur les régions

Prenez connaissance du 5ème indicateur commun sur l’observation des déchets concernant les déchets résiduels des régions.

Les déchets résiduels considérés ici sont tous des déchets non dangereux non inertes mis en décharge ou incinérés. Il s’agit d’une part des « ordures ménagères résiduelles – OMR » (ou « flux en mélange »), c’est à dire les déchets collectés dans un flux indifférencié proposé généralement après une collecte sélective ou bien dans une benne « tout venant » de déchèterie.

Il s’agit, d’autre part, des déchets issus d’opérations de tri industriel (centres de tri ou traitement mécano biologique) souvent appelés « refus de tri » ou « résidus de traitement ». Les déchets résiduels ont pour origine les ménages et les activités professionnelles dont le BTP.

L’article L541 – 1 I du Code de l’Environnement prévoit : « La prévention et de gestion des déchets est un levier essentiel de la transition vers une économie circulaire. Ses objectifs, adoptés de manière à respecter la hiérarchie des modes de traitement des déchets définie au II, sont les suivants :

1. Donner la priorité à la prévention et à la réduction de la production de déchets (…)
3. Développer le réemploi (…)
4° Augmenter la quantité de déchets faisant l’objet d’une valorisation sous forme de matière (…). »

La quantité de déchets résiduels constitue donc l’indicateur du résultat de ces actions.

Zoom sur les territoires régionaux

AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

Non disponible en 2020. 

BRETAGNE 

1,36 millions de tonnes de déchets résiduels non dangereux non inertes bretons ont été traités en 2020. Ce gisement est composé de déchets municipaux (46%), de sous-produits d’installations de gestion de déchets et de traitement des eaux (44%) et de déchets d’activités économiques (10%).
La production globale de déchets résiduels enregistre une hausse régulière depuis 2016 avec +6% sur la période 2016-2018 et +10% sur la période 2016-2020.
L’élimination de ces déchets est réalisée via l’incinération (49%) ou l’enfouissement (51%).
76% de ce traitement est effectué sur le territoire régional ce qui est relativement stable par rapport aux années précédentes (77% en 2016, 73% en 2018).

CENTRE-VAL-DE-LOIRE

La quantité de déchets résiduels produits et traités en région est de 1 057 050 tonnes. Ce tonnage correspond à 78% des déchets traités sur le territoire régional. La part provenant des collectivités et des ménages dans les tonnages résiduels sont de 49% pour l’enfouissement et de 80% pour l’incinération.

CORSE

La Corse compte deux sites de stockage sur son territoire, le mode de traitement par stockage est le seul présent sur le territoire pour le résiduel.

2 sites d’enfouissement en fonctionnement en 2022, 83 930 tonnes de DNDNI pour le site de Corse du Sud et 76 854 tonnes pour le site de Haute Corse.

GRAND-EST

Dans la région Grand Est, les données de références sont celles de l’année 2015, c’est-à-dire les données initiales du SRADDET. La quantité de déchets résiduels mesurées dans le cadre de l’enquête ITOM correspond à la quantité de DNDNI réceptionnée en élimination (stockage, incinération avec et sans valorisation énergétique et co-incinération). Sur la base de cette donnée, la quantité de déchets résiduels a été diminuée de 5,1% entre 2015 et 2021. On observe toutefois une augmentation de 2,5% la quantité de déchets résiduels entre 2020 et 2021.

HAUTS-DE-FRANCE

La production de déchets résiduels non dangereux non inertes atteint 3,19 millions de tonnes en 2020, dont 62 % sont mis en décharge.
Entre 2016 et 2020, une hausse de 3 % de ces déchets est observée, due à un pic de production en 2018. Par rapport à 2018, la production 2020 est en baisse de 6 %.

ILE-DE-FRANCE

Les déchets non dangereux franciliens enfouis ou incinérés représentaient 6,3 millions de tonnes en 2020.
La production de déchets résiduels a connu une baisse tendancielle entre 2006 et 2015 passant de 6,9 à 6,1 millions de tonnes. Depuis 2015, le tonnage est reparti à la hausse (6,8 en 2018). L’année 2020 présente une baisse significative, malgrès un redond post covid en 2021, il semble qu’elle marque le début d’une nouvelle tendance à la baisse.
La part des déchets résiduels traités en dehors de la région est inférieure à 10%.

PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR 

En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la production de déchets résiduels non dangereux non inertes atteint 2,54 millions de tonnes en 2020. 95 % de ces déchets sont traités sur des installations de stockage de déchets non dangereux et des unités de valorisation énergétique implantées dans la région. Le stockage est utilisé pour 48 % de ces déchets résiduels. 

Entre 2016 et 2020, la quantité de déchets résiduels non dangereux non inertes produits a diminué significativement de 13 %. 

NOUVELLE-AQUITAINE 

En 2021, plus de 2,5 millions de tonnes de déchets résiduels non dangereux non inertes ont été produits en Nouvelle-Aquitaine. Ces résiduels ont été traités pour plus de 98% sur des installations régionales.
Cette quantité a diminué de 7,6% entre 2018 et 2021 pour revenir à un niveau équivalent à celui de 2016.
Environ 72% de ces déchets ne font l’objet d’aucune valorisation, étant traités sur des installations de stockage ou des unités d’incinération sans valorisation énergétique au sens de la réglementation.

NORMANDIE 

En Normandie, la production de déchets résiduels non dangereux non inertes a atteint 1,72 millions de tonnes en 2021. Ces déchets sont majoritairement gérés par les collectivités locales (59%).
Soulignons que la production de déchets résiduels apparaît relativement stable en Normandie depuis 2015. En effet, contrairement à la tendance observée entre 2015 et 2018, la production de déchets résiduels normande a diminué d’environ 6% entre 2018 et 2021. Il convient d’attendre les données 2022 et 2023 avant de statuer sur la tendance suivie.
En 2021, la Normandie dispose d’une capacité de traitement suffisante pour traiter les déchets résiduels produits : 96 % des déchets résiduels normands sont traités sur des installations de stockage de déchets non dangereux et des unités de valorisation énergétique implantées dans la région.

OCCITANIE 

En 2021, environ 2,5 millions de tonnes de déchets résiduels non dangereux non inertes ont été produits en Occitanie, les 2/3 étant des ordures ménagères résiduelles et des encombrants ménagers (principalement collectés en déchèteries).
Cette production a connu une augmentation d’environ 9% entre 2016 et 2018, puis une baisse d’environ 5% entre 2018 et 2020, puis, de nouveau, une très légère hausse entre 2020 et 2021. Cette hausse est liée à l’augmentation générale de la production de déchets mais la part de déchets résiduels continue, elle, de diminuer, du fait notamment de l’amélioration du tri, permettant d’orienter plus de déchets vers des filières de recyclage.
Les déchets résiduels produits en Occitanie mais traités en dehors de la région représentent, en 2021, moins de 2% des déchets produits et sont en constante baisse depuis 2016. Il s’agit en grande majorité de déchets produits par les ménages. Ces apports s’inscrivent dans une logique de “bassin de vie”, c’est-à-dire que les déchets ont été collectés relativement proche de l’installation de traitement.

PAYS DE LA LOIRE 

La quantité de déchets résiduels produite en 2020 est de 1,5 millions de tonnes.
44% du tonnage correspond aux résidus provenant du traitement des déchets, le reste est composé d’ordures ménagères résiduelles, d’encombrants et de déchets d’activités économiques en mélange.
Elle a augmenté de 13,5% entre 2018 et 2020, après une hausse de 7,0% entre 2016 et 2018, ce qui est largement supérieur à la croissance démographique.
La fraction orientée en valorisation énergétique est de 36%, le reste est traité en installations de stockage de déchets non dangereux.

PROVENCE-ALPES-COTE-D’AZUR

La production de déchets résiduels non dangereux non inertes atteint 2,54 millions de tonnes en 2021.
Entre 2016 et 2021, la quantité de déchets résiduels non dangereux non inertes produits a diminué significativement de près de 13 %.
51,5 % de ces déchets résiduels sont stockés en ISDND.

 

En savoir plus

Découvrez l’origine de ce travail et l’ensemble des indicateurs régionaux communs déchets sur la page dédiée au projet !

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