Y-a-t’il toujours moins de déchets résiduels ? Le point sur les régions
Prenez connaissance du 5ème indicateur commun sur l’observation des déchets concernant les déchets résiduels des régions.
Les déchets résiduels considérés ici sont tous des déchets non dangereux non inertes mis en décharge ou incinérés. Il s’agit d’une part des « ordures ménagères résiduelles – OMR » (ou « flux en mélange »), c’est à dire les déchets collectés dans un flux indifférencié proposé généralement après une collecte sélective ou bien dans une benne « tout venant » de déchèterie.
Il s’agit, d’autre part, des déchets issus d’opérations de tri industriel (centres de tri ou traitement mécano biologique) souvent appelés « refus de tri » ou « résidus de traitement ». Les déchets résiduels ont pour origine les ménages et les activités professionnelles dont le BTP.
L’article L541 – 1 I du Code de l’Environnement prévoit : « La prévention et de gestion des déchets est un levier essentiel de la transition vers une économie circulaire. Ses objectifs, adoptés de manière à respecter la hiérarchie des modes de traitement des déchets définie au II, sont les suivants :
1. Donner la priorité à la prévention et à la réduction de la production de déchets (…)
3. Développer le réemploi (…)
4° Augmenter la quantité de déchets faisant l’objet d’une valorisation sous forme de matière (…). »
La quantité de déchets résiduels constitue donc l’indicateur du résultat de ces actions.
Zoom sur les territoires régionaux
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
En 2022, le tonnage de déchets résiduels non dangereux non inertes s’élève à un peu plus de 3 millions de tonnes, soit une baisse de près de 5% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre correspond aux déchets d’origine Auvergne-Rhône-Alpes, traités en installations de stockage et en incinération en région et hors région, c’est-à-dire tous les déchets qui n’ont pas pu faire l’objet d’une valorisation matière.
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
Les déchets résiduels ont diminué de plus de 110 000 tonnes entre 2010 et 2022 (soit – 10 %), pour atteindre 1 040 000 tonnes. Bien qu’on observe une diminution de l’incinération et du stockage, l’essentiel de cette baisse semble s’expliquer par la réduction des capacités de stockage en ISDND.
BRETAGNE
1,25 millions de tonnes de déchets résiduels non dangereux non inertes bretons ont été traités en 2022.
La production globale de déchets résiduels a enregistré une hausse de 6% sur la période 2016-2018. Depuis une baisse est constatée : -2% sur la période 2018-2020 et -8% sur la période 2020-2022. Sur la période 2016-2022, la production globale a baissé de 4%.
L’élimination de ces déchets est réalisée via l’incinération (45%) ou l’enfouissement (55%). Par rapport à la situation 2020, l’évolution de cette répartition en faveur de l’enfouissement s’explique, au moins en partie, par la fermeture temporaire de certains incinérateurs bretons.
CENTRE-VAL-DE-LOIRE
CORSE
Deux sites d’enfouissement en fonctionnement en 2022, 83 930 tonnes de DNDNI enfouis pour le site de Corse du Sud et 76 854 tonnes de déchets enfouis pour le site de Haute Corse. On note une baisse de la quantité de déchets enfouis entre 2021 et 2022 soit environ 5000 tonnes de déchets en moins qui seront stockés sur les sites insulaires.
GRAND-EST
Dans la région Grand Est, les données de références sont celles de l’année 2015, c’est-à-dire les données initiales du SRADDET. La quantité de déchets résiduels mesurée dans le cadre de l’enquête Traitement correspond à la quantité de DNDNI réceptionnée en élimination (stockage, incinération avec et sans valorisation énergétique et co-incinération). Sur la base de cette donnée, la quantité de déchets résiduels a été diminuée de 11,7% entre 2015 et 2022. On observe également une diminution de 7,0% la quantité de déchets résiduels entre 2021 et 2022.
HAUTS-DE-FRANCE
ILE-DE-FRANCE
Les déchets non dangereux franciliens enfouis ou incinérés représentaient 6,3 millions de tonnes en 2022.
La production de déchets résiduels a connu une baisse tendancielle entre 2006 et 2015 passant de 6,9 à 6,1 millions de tonnes. Après 2015, le tonnage est parti à la hausse pour atteindre 7,4 Mt en 2018. Une tendance baissière est observée depuis, malgrès un redond post covid en 2021.
NORMANDIE
La production de déchets résiduels non dangereux non inertes est de l’ordre de 1,60 millions de tonnes en 2022, majoritairement gérés par les collectivités locales.
Soulignons que la production de déchets résiduels normande a diminé en 2022. Plusieurs facteurs d’explication peuvent être ennoncés : un meilleur tri sélectif avec la généralisation des extensions des consignes de tri, un déploiement du tri 7 flux des déchets d’entreprises, l’augmentation de la TGAP affectant plus durement les coûts d’enfouissement et la crise économique impactant l’activité des entreprises et la consommation des ménages.
NOUVELLE-AQUITAINE
OCCITANIE
En 2022, environ 2,5 millions de tonnes de déchets résiduels non dangereux non inertes ont été produits en Occitanie, les 2/3 étant des ordures ménagères résiduelles et des encombrants ménagers (principalement collectés en déchèteries). Cette production a connu une augmentation d’environ 9% entre 2016 et 2018, puis une baisse d’environ 5% entre 2018 et 2020, puis, une très légère hausse entre 2020 et 2021. Entre 2021 et 2022, on constate une légère baisse, d’environ 0,5%. Cette baisse est liée notamment de l’amélioration du tri, permettant d’orienter plus de déchets vers des filières de recyclage.
Les déchets résiduels produits en Occitanie mais traités en dehors de la région représentent, en 2022, environ 3% des déchets produits. Il s’agit en grande majorité de déchets produits par les ménages. Ces apports s’inscrivent dans une logique de “bassin de vie”, c’est-à-dire que les déchets ont été collectés relativement proche de l’installation de traitement.
PAYS DE LA LOIRE
PROVENCE-ALPES-COTE-D’AZUR
La production de déchets résiduels non dangereux non inertes atteint 2,46 millions de tonnes en 2022.
Entre 2016 et 2022, la quantité de déchets résiduels non dangereux non inertes produits a diminué significativement de – 15 %.
51,5 % de ces déchets résiduels sont stockés en ISDND.
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