Y-a-t’il toujours moins de déchets résiduels ? Le point sur les régions
Prenez connaissance du 5ème indicateur commun sur l’observation des déchets concernant les déchets résiduels des régions.
Les déchets résiduels considérés ici sont tous des déchets non dangereux non inertes mis en décharge ou incinérés. Il s’agit d’une part des « ordures ménagères résiduelles – OMR » (ou « flux en mélange »), c’est à dire les déchets collectés dans un flux indifférencié proposé généralement après une collecte sélective ou bien dans une benne « tout venant » de déchèterie.
Il s’agit, d’autre part, des déchets issus d’opérations de tri industriel (centres de tri ou traitement mécano biologique) souvent appelés « refus de tri » ou « résidus de traitement ». Les déchets résiduels ont pour origine les ménages et les activités professionnelles dont le BTP.
L’article L541 – 1 I du Code de l’Environnement prévoit : « La prévention et de gestion des déchets est un levier essentiel de la transition vers une économie circulaire. Ses objectifs, adoptés de manière à respecter la hiérarchie des modes de traitement des déchets définie au II, sont les suivants :
1. Donner la priorité à la prévention et à la réduction de la production de déchets (…)
3. Développer le réemploi (…)
4° Augmenter la quantité de déchets faisant l’objet d’une valorisation sous forme de matière (…). »
La quantité de déchets résiduels constitue donc l’indicateur du résultat de ces actions.
Zoom sur les territoires régionaux
BRETAGNE
1,36 millions de tonnes de déchets résiduels non dangereux non inertes bretons ont été traités en 2020. Ce gisement est composé de déchets municipaux (46%), de sous-produits d’installations de gestion de déchets et de traitement des eaux (44%) et de déchets d’activités économiques (10%).
La production globale de déchets résiduels enregistre une hausse régulière depuis 2016 avec +6% sur la période 2016-2018 et +10% sur la période 2016-2020.
L’élimination de ces déchets est réalisée via l’incinération (49%) ou l’enfouissement (51%).
76% de ce traitement est effectué sur le territoire régional ce qui est relativement stable par rapport aux années précédentes (77% en 2016, 73% en 2018).
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la production de déchets résiduels non dangereux non inertes atteint 2,54 millions de tonnes en 2020. 95 % de ces déchets sont traités sur des installations de stockage de déchets non dangereux et des unités de valorisation énergétique implantées dans la région. Le stockage est utilisé pour 48 % de ces déchets résiduels.
Entre 2016 et 2020, la quantité de déchets résiduels non dangereux non inertes produits a diminué significativement de 13 %.
OCCITANIE
En 2020, environ 2,5 millions de tonnes de déchets résiduels non dangereux non inertes ont été produits en Occitanie, 65% étant des ordures ménagères résiduelles et des encombrants ménagers (principalement collectés en déchèteries). Cette production a connu une augmentation d’environ 9% entre 2016 et 2018, puis une baisse d’environ 5% entre 2018 et 2020. Les déchets résiduels non dangereux non inertes ont, en effet, tendance à baisser, du fait notamment de l’amélioration du tri, permettant d’orienter plus de déchets vers des filières de recyclage.
Les déchets résiduels produits en Occitanie mais traités en dehors de la région représentent, en 2020, moins de 2% des déchets produits et sont en constante baisse depuis 2016. Il s’agit en grande majorité de déchets produits par les ménages. Ces apports s’inscrivent dans une logique de “bassin de vie”, c’est-à-dire que les déchets ont été collectés relativement proche de l’installation de traitement.
NOUVELLE-AQUITAINE
En 2020, plus de 2,5 millions de tonnes de déchets résiduels non dangereux non inertes ont été produits en Nouvelle-Aquitaine, 58% étant des déchets ménagers et assimilés. Ces résiduels ont été traités pour plus de 97% sur des installations régionales.
Cette quantité a diminué de 6,6% entre 2018 et 2020 pour revenir à un niveau équivalent à celui de 2016, certainement en lien avec le contexte sanitaire (près de 80 000 tonnes de déchets ménagers résiduels en moins en 2020 par rapport à 2018 et près de 100 000 tonnes pour les déchets des activités économiques et refus de traitement).
Environ 72% de ces déchets ne font l’objet d’aucune valorisation, étant traités sur des installations de stockage ou des unités d’incinération sans valorisation énergétique au sens de la réglementation.
NORMANDIE
En Normandie, la production de déchets résiduels non dangereux non inertes a atteint 1,76 millions de tonnes en 2020. Ces déchets sont majoritairement gérés par les collectivités locales (59%) et traités sur des installations de stockage de déchets non dangereux et des unités de valorisation énergétique implantées dans la région (94%)
Contrairement à la tendance observée entre 2015 et 2018, la production de déchets normandes a diminué d’environ 4% entre 2018 et 2020. L’année 2020 ayant été fortement impactée par la crise sanitaire, il convient d’attendre les données 2021 et 2022 avant de statuer sur la tendance suivie.
PAYS DE LA LOIRE
En Pays de la Loire, la quantité de déchets résiduels produite en 2020 est de 1,5 millions de tonnes. Cette quantité a augmenté de 13,5% entre 2018 et 2020, après une hausse de 7,0% entre 2016 et 2018, ce qui est largement supérieur à la croissance démographique. 44% du tonnage correspond aux résidus provenant du traitement des déchets, le reste est composé d’ordures ménagères résiduelles, d’encombrants et de déchets d’activités économiques en mélange. La fraction orientée en valorisation énergétique est de 36%, le reste est traité en installations de stockage.
ÎLE-DE-FRANCE
Les déchets non dangereux franciliens enfouis ou incinérés représentaient 6,3 millions de tonnes en 2020. La production de déchets résiduels a connu une baisse tendancielle entre 2006 et 2015 passant de 6,9 à 6,1 millions de tonnes. Depuis 2015, le tonnage est reparti à la hausse (6,8 en 2018). L’année 2020 présente une baisse significative sans que l’on puisse dire à ce stade s’il s’agit d’une nouvelle inversion de tendance. La part des déchets résiduels traités en dehors de la région est inférieure à 10%
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Non disponible en 2020.
CENTRE-VAL DE LOIRE
En Centre-Val de Loire, la quantité de déchets résiduels produits et traités en région est de 1 057 050 tonnes. Ce tonnage correspond à 78% des déchets traités sur le territoire régional. La part provenant des collectivités et des ménages dans les tonnages résiduels sont de 49% pour l’enfouissement et de 80% pour l’incinération.
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